Quiz: Comment est produite la cire d’abeille ?

Quiz réalisé par le groupe Facebook de Apiculture Valais

Réponse : 

Ce sont les abeilles cirières âgées de 12-19 jours qui, à partir du miel, fabriquent la cire dans leurs 8 glandes cirières des 4 derniers segments abdominaux. La cire est excrétée sous forme de petites écailles translucides de < 1 mg que les bâtisseuses vont malaxer pour construire leurs rayons.

Il faut donc >1’000 écailles pour 1 g de cire ! 100 cirières/bâtisseuses cirières devront travailler pendant 6 heures pour créer une seule alvéole.


Le façonnage de ces rayons présuppose plusieurs critères :

  • Main d’œuvre abondante : il faut de nombreuses jeunes abeilles avec des glandes cirières fonctionnelles.
  • Beaucoup de nourriture : le miel va être transformé en hydrocarbures et acides gras par un métabolisme enzymatique complexe (cycle de Krebs intra-mitochondrial)*.
  • Température élevée à l’intérieur de la ruche : le façonnage des écailles est possible à >40°
  • Volume à disposition : si la colonie n’a pas assez de place, toute construction est impossible.

Lors d’un précédent quiz, on a vu qu’un rayon de corps Dadant contient environ 8’500 alvéoles dont le poids de la cire pèse ~120 g. Bien que très léger, le rayon de cire de ce cadre Dadant est très solide et permet de stocker ~4 kg de miel, défiant les lois de l’architecture humaine.

Une colonie bien développée produit en moyenne 250-500 g de cire/an. On se rappelle qu’il faut 7-10 kg de miel pour obtenir 1 kg de cire.

La construction des rayons a donc un coût énergétique important : il faut garder cette notion à l’esprit, lorsqu’on enruche un essaim fraîchement récupéré. Il doit être nourri pour que les cirières, recrutées par épigénétique, puissent bâtir les 6 cadres de cire gaufrée introduits dans la ruchette.

* Les différentes voies métaboliques permettent de comprendre comment la cellule, à partir des sucres (hydrates de carbone), peut synthétiser des protéines parfois très complexes avec des fonctions très performantes et des lipides entrant dans la synthèse de multiples messagers (dont les hormones/phéromones), servant à construire les membres cellulaires, permettant de stocker beaucoup d’énergie utilisable sur le long terme (corps gras des ouvrières d’hiver) et produire la précieuse cire. Il faut savoir que les 3 substances de base, sucres, protéines et lipides, se retrouvent souvent associées les unes aux autres sous forme de glyco-protéines, de lipo-protéines, etc… et permettent d’innombrables réactions au sein d’un organisme.

Photo de la publication de Apiculture du VALAIS