INRA Abeilles
Un lien : https://twitter.com/INRAE_ABEILLES/status/1433075065663467526?s=20
Le #pollen réduit la sensibilité des #abeilles mellifères aux #pesticides et certains de manière plus prononcée que d’autres, selon une étude menée par des chercheurs @INRAE_France
L’article est en anglais : https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsos.210818
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Le résumé en français :
Résumé
Une réduction de l’abondance et de la diversité des ressources florales est généralement observée dans les agro-écosystèmes, parallèlement à une exposition généralisée aux pesticides. Par conséquent, il est nécessaire de mieux comprendre comment la disponibilité et la qualité des régimes de pollen peuvent moduler la sensibilité des abeilles domestiques aux pesticides. À cette fin, nous avons évalué la toxicité d’une exposition aiguë et d’une exposition chronique à des concentrations réalistes et plus élevées d’azoxystrobine (fongicide) et de sulfoxaflor (insecticide) chez des abeilles domestiques recevant des régimes de pollen de différentes qualités (appelés pollens S et BQ). Nous avons constaté que l’apport de pollen réduisait la toxicité des doses aiguës de pesticides. Contrairement à l’azoxystrobine, les expositions chroniques au sulfoxaflor ont augmenté de 1,5 à 12 fois la mortalité des abeilles, qui a été réduite par la consommation de pollen. Plus important encore, le risque de mort lors d’une exposition à une concentration élevée de sulfoxaflor était significativement plus faible pour le régime à base de pollen S par rapport au régime à base de pollen BQ. Cette réduction de la toxicité des pesticides était associée à une expression génétique plus élevée de la vitellogénine, une glycoprotéine qui favorise la longévité des abeilles, à une métabolisation plus rapide du sulfoxaflor et à une concentration plus faible de l’acide p-coumarique, connu pour réguler les enzymes de détoxification. Ainsi, notre étude a révélé que la qualité du pollen peut influencer la capacité des abeilles à métaboliser les pesticides et à résister à leurs effets néfastes, ce qui constitue un autre argument fort en faveur de la restauration d’un habitat de butinage approprié.