Quiz : Qu’est-ce que la glande hypopharyngienne ?

Crédit : Apiculture Valais, sur Facebook, @ValaisApiculture

Contrairement à ce que leur nom laisserait suggérer, les glandes hypopharyngiennes (aussi appelées symboliquement « glandes mammaires ») se trouvent dans la tête des abeilles (reine et ouvrières), entre les 2 yeux composés, et se développent surtout chez les jeunes ouvrières âgées entre 6 et 15 jours, les fameuses nourrices.

Les 2 branches de cette glande produisant la gelée royale sont composées chacune de 500 glandules (acini), ressemblant à des raisinets.

Le développement des glandes et la production de la gelée royale sont dépendants de la présence du couvain ouvert (qui sécrète une phéromone de stimulation) et des apports de pollen. Dès le 15e jour après l’émergence de l’ouvrière, ces glandes s’atrophient, sans disparaître complètement, et la production de la gelée s’arrête… pour repartir à nouveau si le besoin s’en fait sentir, par exemple lors de la reprise de la ponte royale au sortir de l’hiver. En cas de disette, de froid persistant, de pluie prolongée, d’absence d’apports, de disparition du couvain ouvert, les glandes hypopharyngiennes se mettent au repos forcé.

C’est le mécanisme de l’épigénétique qui pilote ces modulations par l’intermédiaire de la vitellogénine, véritable hormone de jouvence. L’exposition à des pesticides pendant le stade larvaire empêche le développement normal des futures glandes nourricières de l’imago.

 

glande hypopharyngienne

A part la production de la gelé royale, les glandes hypopharyngiennes permettent aux ouvrières plus âgées, grâce au comportement de trophallaxie, de métaboliser le saccharose (sucre double) contenu dans le nectar.

En sécrétant une enzyme (invertase) les ouvrières coupent le saccharose en 2 sucres simples, le fructose et le glucose, qui seront alors stockés dans les alvéoles sous forme de miel.
Les faux-bourdons sont dépourvus de glandes hypopharyngiennes et sont strictement dépendants des nourrices pour leur alimentation. En automne, ils sont affamés par les ouvrières sans état d’âme… et purement et simplement mis à la porte…