Appel à scientifiques

L’apiculture est de nos jours encore empirique malgré toutes les études et thèses produites sur l’abeille depuis deux siècles.

Le nourrissement de l’abeille et le traitement de la cire sont deux domaines cruciaux aujourd’hui.

⇒Le premier parce que tout apiculteur peut observer que le changement climatique génère des miellées aléatoires, et dessèche les plantes qui ne produisent plus suffisamment de pollen ou plus au bon moment. L’agriculture intensive,  la suppression des haies et milieux naturels improductifs accentue ce problème. Enfin la pression parasitaire du varroa vient aggraver les effets des deux premières causes. Nourrir est indispensable pour pérenniser l’élevage des colonies.

⇒Le deuxième parce que le circuit de retraitement de la cire est aussi un circuit de retraitement mais également de diffusion de toutes les saloperies que mettent dans les ruches certains apiculteurs, et que trouvent dans la nature les abeilles. On ne fera pas le procès ici de certaines molécules ni des majors de l’agrochimie, les apiculteurs – mais peut on encore appeler ces  apprentis sorciers des apiculteurs ? – doivent aussi balayer devant leur porte. Des études parlent de plus de 35 molécules insecticides, fongicides, acaricides, cancérogènes et autres perturbateurs endocriniens présentes dans les cires. L’apiculteur doit sortir du circuit habituel de la cire pour disposer de ressources “propres” dans les deux sens du terme.

 

L’apiculteur amateur est amené a produire lui même son sirop de sucre. La tradition apicole lui dit d’utiliser du saccharose, de l’eau, du vinaigre d’alcool. Mais est-ce la bonne “recette”. Ne doit il pas faciliter la transformation du saccharose en glucose et fructose ? Doit il ajouter de l’invertase ? Du pollen ?

⇒ Nous aimerions donc qu’un ou plusieurs scientifiques mettent au point la formule et la recette du sirop idéal, facilement confectionné par l’apiculteur lambda, sur une base scientifique et non plus empirique.

 

L’apiculteur amateur est également amené à produire lui même son candi pour l’hiver. La tradition apicole a été de faire du candi à chaud comme le leur ont expliqué les pâtissiers spécialistes du travail du sucre. Mais qu’en est-il de la teneur d’un tel candi en HMF, poison pour les abeilles ? L’arrivée sur le marché d’un sucre micronisé permet de faire son candi à froid. Mais les abeilles n’ont elles pas besoin d’autres éléments pour bien passer l’hiver ? Faut-il incorporer du pollen ? Sous quelle forme ?

⇒ Pour ce sujet également nous attendons des scientifiques qu’ils mettent au point la recette du candi idéal pour l’apiculteur lambda, et lui permette d’abandonner des pratiques peut-être désastreuses.

 

La cire d’abeilles est composée d’hydrocarbures thermoplastiques. Elle sort parfaitement blanche du corps de l’abeille. Pour quelle raison devient-elle jaune ? Oxydation ? Mélange de pollens ? – alors pourquoi n’est-ce pas rouge, orange, crème, brun, gris, noir, vert –  Enfin la larve d’abeille tisse un cocon autour d’elle lors de sa nymphose. Celui-ci, marron, va par couches successives déposées par les larves successives, transformer le cadre de cire en cadre noir impropre à l’élevage d’abeilles. Quand on fait fondre un tel cadre on retrouve des espèces de douilles en “carton mou”, et très peu de cire jaune foncée.

La question est comment traiter proprement différentes récoltes de cires, et en faire une bonne base pour la transformer en cire gaufrée, ou la recycler pour l’industrie.

  • les opercules,
  • les constructions anarchiques,
  • les cadres de mâles récupérés dans le cadre de la lutte biotechnique contre varroa,
  • les cadres de hausses trop vieux,
  • les cadres de corps devenus noirs.

⇒ Doit-on chauffer la cire ? Comment, à quelle température, dans quel milieu ? Comment ne pas la dégrader chimiquement ou thermiquement ? Comment la débarrasser de ses impuretés de façon plus efficace qu’une série de cycle de chauffe / refroidissement dans des bains d’eau successifs et des grattages des impuretés. Dans quels récipients ? En présence éventuelle de quels composés chimiques inertes ?

 

Voici déjà trois sujets s’ils étaient abordés de façon scientifique faciliteraient la vie des apiculteurs et favoriseraient des pratiques plus respectueuses des abeilles, et des consommateurs.

Si des scientifiques souhaitent s’emparer de ces sujets, nous serons heureux de les aider dans ces tâches qui leur permettront de changer le monde.

Merci de votre aide.